AVIGNON (AFP) - samedi 21 juillet 2007 - Une jeune femme est poursuivie pour avoir embrassé une toile du peintre américain Cy Twombly exposée à la collection Lambert à Avignon, y imprimant la trace de ses lèvres fardées, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
La toile sans titre de trois mètres sur deux, d'une blancheur immaculée exceptée désormais la trace de rouge à lèvres, est évaluée à deux millions d'euros.
Elle appartient à la fondation Lambert qui consacre une exposition intitulée "Blooming" à Cy Twombly du 10 juillet au 30 septembre.
Jeudi, la femme, âgée de 30 ans et habitant Martigues (Bouches-du-Rhône), s'est rendue à Avignon avec un ami pour voir l'exposition de l'artiste américain qu'elle admire, a-t-elle confié à un correspondant de l'AFP.
Lors de la visite, émue par ce qu'elle venait de contempler, elle est tombée en arrêt devant la toile blanche, s'en est approchée au plus près pour poser les bras écartés dans sa robe écarlate pour son ami. C'est à ce moment-là qu'elle y a déposé un baiser.
"Je me suis reculée. J'ai trouvé le tableau encore plus beau", a dit la jeune femme, elle-même artiste peintre. "L'artiste a laissé ce blanc pour moi", a-t-elle ajouté.
Le personnel de la collection Lambert, qui se dit sous le choc, en a jugé autrement, appelant la police qui a interpellé la jeune femme alors qu'elle quittait l'exposition. Elle a été placée en garde à vue jusqu'à vendredi midi et a été convoquée devant le tribunal correctionnel d'Avignon le 16 août pour être jugée pour dégradation d'oeuvre d'art.
LE HAVRE (AFP) - dimanche 22 juillet 2007 - Une femme a été retrouvée vivante sur la paroi d'une falaise de l'estuaire de la Seine à environ 70 m de haut, deux jours après avoir tenté de se suicider en se jetant dans le vide, a-t-on appris dimanche auprès des gendarmes.
La femme de 44 ans a été retrouvée samedi après-midi "affaiblie et déshydratée" dans des arbustes de la falaise sur la commune de Saint-Vigor-d'Ymonville. Elle a été hélitreuillée puis transportée au CHU du Havre.
Selon les gendarmes, elle "aurait glissé" jeudi en tentant de se jeter dans le vide.
Les gendarmes ont été alertés par une personne qui avait remarqué le véhicule de la désespérée stationné en bordure d'estuaire.
BUENOS AIRES (AFP) - samedi 21 juillet 2007 - Le fisc de la province de Buenos Aires, en Argentine, va se servir des images satellites diffusées par le site internet Google Earth pour vérifier si les propriétés déclarées correspondent bien à la réalité et confondre ainsi les fraudeurs, rapportait la presse vendredi.
Le sous-secrétaire du Trésor public de la province de Buenos Aires, Santiago Montoya entend vérifier depuis les airs que la taille des propriétés déclarées par les contribuables coïncide bien au montant d'impôts qu'ils versent. Il veut également s'assurer que les propriétés n'ont pas connu de modifications correspondant à une augmentation de patrimoine.
M. Montoya, qui entend se livrer à "une véritable guerre" contre l'hémorragie fiscale, a déjà eu recours à de multiples mesures pour tenter de changer la mentalité en Argentine où la fraude est élevée.
20% des fraudes concernent l'impôt immobilier.
OTTAWA (AFP) - samedi 21 juillet 2007 - Alors que se multiplient les crimes utilisant les nouvelles technologies informatiques, la police canadienne a décidé de se tourner elle aussi vers internet, en tentant de recruter des officiers sur l'univers virtuel Second Life.
"Nous n'essayons pas de créer un commissariat ou de mener des enquêtes sur Second Life", explique l'inspecteur Kevin McQuiggin, chef de l'unité des crimes technologiques de la police de Vancouver (ouest) et instigateur de l'expérience.
"Mais le travail de la police doit refléter la société et, avec la technologie qui se répand de plus en plus dans la société, nous devons nous assurer que les officiers que nous recrutons sont à l'aise avec ça", indique-t-il dans un entretien téléphonique avec l'AFP.
"Quelqu'un que nous rencontrons en ligne, du simple fait qu'il se trouve sur Second Life, doit être particulièrement intéressé et à l'aise avec la technologie de pointe. Il pourrait faire un excellent candidat" pour la police moderne, poursuit M. McQuiggin.
Signe des temps, l'unité de l'inspecteur McQuiggin est de plus en plus sollicitée: l'année dernière, elle a été appelée à la rescousse dans 18 cas d'homicides sur les 19 que la police de Vancouver a été chargée d'élucider.
Elle vient de se lancer dans l'aventure de Second Life en créant ses propres personnages virtuels sur le site, et y a tenu une première session de recrutement en juin. Une deuxième est prévue d'ici la fin de l'année, selon M. McQuiggin.
Second Life, univers en trois dimensions où chacun peut évoluer en se dotant d'un avatar (ou personnage virtuel), a été créé en 2003 par Lindon Lab et est actuellement visité par plus de huit millions d'internautes à travers le monde.
La session tenue en juin par les policiers de Vancouver ressemblait par beaucoup d'aspect à une réunion de la vie réelle, avec l'explication du processus de sélection et la description des emplois disponibles. A une exception près: la trentaine de candidats présents étaient des avatars coiffés comme l'as de pique, affublés d'ailes ou vêtus d'accoutrements de mercenaires.
Mais l'inspecteur ne s'en émeut pas outre mesure, reconnaissant bien volontiers que "les avatars ne sont que l'expression de votre individualité en ligne".
Les grandes entreprises se tournent de plus en plus souvent vers le recrutement en ligne, par le biais de communautés virtuelles. En mai, l'agence de communication TMP Worldwide a tenu son premier forum virtuel de recrutement, attirant des centaines de candidatures. Hewlett-Packard, Verizon Communications et Microsoft sont également déjà engagés sur cette voie.
Selon l'inspecteur McQuiggin, la police de Vancouver a reçu, après sa première session d'information sur Second Life, trois candidatures sérieuses, séduisant même au-delà des frontières nationales.
"Un Italien qui s'apprêtait à venir en vacances au Canada va venir nous rencontrer la semaine prochaine" pour un véritable entretien d'embauche, que le recrutement en ligne ne saurait remplacer, précise M. McQuiggin.